Quel avenir en F1 pour Carlos Sainz Jr. à partir de 2025 ? (2024)

Le 1er février 2024 restera à jamais comme un date à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de la Formule 1 du 21ème siècle.

Celle où l’un des meilleurs représentants de son histoire, et le plus décoré sur papier, a choisi de rejoindre sa formation la plus prestigieuse.

Comment 2024 est soudain devenu plus intéressant…

Lewis Hamilton chez Ferrari : un projet longtemps fantasmé, récemment ravivé, et finalement réalisé. A la surprise générale, des fans comme des observateurs, alors qu’on pensait le septuple champion du monde déterminé à ceindre une huitième couronne dans une flèche d’argent pour mieux venger le spectre d’Abou Dhabi 2021…

Il n’en sera rien. En 2025, Hamilton pilotera une Ferrari pour «plusieurs saisons». Ce que son idole Ayrton Senna n’avait pas eu le temps de faire. Dans l’intervalle, 2024 prend d’ores et déjà des contours autrement plus intéressants.

Mercedes parviendra-t-il, par exemple, à relever le museau après deux saisons avec une monoplace parfois erratique ? Ferrari poursuivra-t-il sur sa bonne lancée de fin 2023 pour conforter Hamilton dans son choix ? Verra-t-on l’inverse se produire ?

Quid de l’ambiance de travail au sein des deux écuries ? Un désamour est-il envisageable entre Hamilton et Brackley après une décennie d’exploits ? Comment se comportera Sainz Jr. au sein d’une écurie qui lui a préféré un autre malgré ses bonnes performances ?

On se souvient qu’en 2020, un contexte similaire, et l’annonce de Sainz à la place de Vettel pour la saison suivante, avait précipité la lente agonie de l’Allemand face à Charles Leclerc. Ironie du sort ?

Où peut rebondir Carlos Sainz Jr. ?

S’il faudra s’armer de patience durant 2024, plusieurs questions urgentes méritent d’emblée qu’on s’y attarde. Outre le nom du futur remplaçant de Lewis Hamilton chez Mercedes, quelle destination pour Carlos Sainz en 2025 ?

Commençons par les options les moins plausibles. Impossible, par exemple, d’envisager un retour du côté de McLaren, l’écurie de sa mutation d’espoir à vainqueur de Grand Prix en puissance, où Norris comme Piastri sont liés jusqu’en 2026 au minimum.

Selon des bruits en provenance d’Espagne, notamment du quotidien sportif AS, uneplanche de salut pour Sainz pourrait se matérialiser du côté d’Aston Martin, de Mercedes (voyez notre analyse détaillée) et, bien sûr, Audi.

Sauber-Audi

Ce dernier résonne déjà depuis plusieurs mois et un intérêt visiblement manifeste de la part du clan Sainz envers le projet en F1 du constructeur allemand. Une rumeur renforcée par les liens forts entre Sainz Senior et la marque aux anneaux, récemment victorieux du Dakar avec une motorisation 100% électrique, une première.

Au-delà de l’attrait que représente l’investissem*nt, supposé sur le long terme, d’une marque comme Audi avec un team comme Sauber, dont les infrastructures et l’expérience en F1 ne sont plus à démontrer, subsiste un gros point d’interrogation sur ce qui accouchera d’une telle alliance en terme de performances en piste.

Autre point faible : Audi n’arrive qu’en 2026, ce qui contraindrait Sainz à trouver une alternative viable pour une saison ou à rejoindre directement Sauber, l’une des formations les plus faibles de la grille, en attendant des jours meilleurs sous l’égide de la marque aux anneaux… ce qui peut se compter en années avant d’obtenir des résultats probants !

Mercedes

Comme on le suggère ici, un échange de baquets entre Sainz etHamilton ne serait pas inintéressant pour les parties concernées. Ce serait l’opportunité pour l’Espagnol de bondir d’un constructeur à un autre dans un environnement qui se donne les moyens d’être compétitif.

Avec toutefois un double challenge : relancer les flèches d’argent (en attendant ce que donnera 2024) tout en pénétrant sur un territoire oùGeorge Russell entend bien prendre la succession d’Hamilton en tant que leader désigné.

D’ici 2025, bon nombre de baquets vont potentiellement se libérer d’un coin à l’autre de la grille. Il convient donc d’inclure Alpine, voire Williams dans le champs des hypothèses crédibles sur la table.

Se lier à un autre constructeur (en l’occurence le Groupe Renault dont il a déjà défendu les couleurs en 2018), d’une part, ou une écurie anglaise prestigieuse sur la pente ascendante, d’autre part, sont autant d’arguments à considérer pour Sainz.

Mais une telle décision n’interviendrait, n’en déplaise aux deux formations pré-citées, qu’après un rejet de la part d’écuries du haut de la grille, la priorité logique dans le chef de l’Espagnol au vu de sa cote et de sa pointe de vitesse.

Enfin, Sainz peut-il décemment considérer… Red Bull ?

Un voile d’incertitude plane sur l’avenir post-2024 à Milton Keynes où le cas de Sergio Pérez, dont le contrat arrive à terme cette année, sera forcément abordé en fonction de sa capacité à relever la tête face à Verstappen. Car si Checodéçoit de nouveau, le second baquet du taureau rouge deviendra l’un des plus convoités du plateau.

Ancien produit de la filière, rappelons que Sainz a été promu en F1 chez Toro Rosso où la cohabitation en 2015-2016 avec Verstappen avait toutefois laissé quelques traces. Le temps peut-il avoir apaisé les choses ? Avec une monoplace capable de jouer le titre entre les mains, rien n’est mois sûr…

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